L’INTÉGRATION OUEST-AFRICAINE : AJUSTEMENTS OU REMISE EN CAUSE ? L’intégration des États ouest-africaine enregistre indiscutablement de véritables retombées dans plusieurs domaines. Ces satisfactions ne cachent pas pour autant de graves crises nées des mésententes et divergences entre États membres. Au sein de la CEDEAO, le point culminant des divergences survint avec l’annonce du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger le 28 janvier 2024. Cette sortie de ces pays de la Communauté provoqua non seulement des répercussions dépassant largement les frontières politiques, mais fit planer de sombres jours sur libre circulation des personnes, de leurs biens et le développement socioéconomique sous-régional. Quels sont les fondements de cette décision de quitter la CEDEAO ? S'inscrit-elle dans la logique de rejets des instruments de gestion des crises ? Ne s’agit-il pas plutôt d’aspirations à des réajustements face aux nouveaux enjeux sécuritaires ? À quel type d’intégration les ouest-africains aspirent ardemment-ils ?